Mme Anaïs MASQUELIER
Soutiendra lundi 15 décembre 2025 à 14 h
Salle Auditorium à l’Université de Montpellier Paul-Valéry, Site Saint-Charles 2
une thèse de DOCTORAT
Discipline : Archéologie spécialité Préhistoire, Protohistoire Paléoenvironnement Méditerranée-Afrique
Titre de la thèse : L’architecture des tombes et leur insertion dans le paysage au sein des plaines de la Celtique Méditerranéenne au Second âge du Fer
Composition du jury :
- Mme Valérie BEL, Chargée de recherche, INRAP, codirectrice de thèse
- Mme Lola BONNABEL, Chargée de recherche, INRAP
- M. Pierre NOUVEL, Professeur, Université Bourgogne Europe
- M. Stéphane ROTTIER Maître de conférences habilité, Université de Bordeaux
- Mme Réjane ROURE, Professeure, Université de Montpellier Paul-Valéry, directrice de thèse
- Mme Aurore SCHMITT, Directrice de recherche, CNRS
- M. William VAN ANDRINGA, Directeur d’études, EPHE
Résumé de la thèse :
Centrée sur les plaines centrales de la Celtique méditerranéenne au second âge du Fer, cette recherche doctorale s’est intéressée à l’évolution de l’architecture des tombes et aux stratégies d’implantation des structures funéraires, qu’elles soient isolées ou regroupées. Les apports récents de l’archéologie préventive ont profondément enrichi l’étude de ces tombes, mises au jour depuis le XIXe siècle, et ont permis de renouveler l’analyse de leur forme originelle. Ces structures de plaine, fréquemment affectées par d’importants phénomènes taphonomiques et rarement visibles en surface, se distinguent des tumuli des garrigues auxquels elles semblent succéder. Une première analyse détaillée de la construction de la tombe, du creusement à sa fermeture, visait à aborder les gestes techniques et rituels dans toute leur complexité, tout en prenant en compte les variabilités susceptibles de traduire des facteurs émotionnels liés à la mort d’un proche. Dans une seconde approche, élargie à l’échelle du territoire, l’étude des liens de proximité et de visibilité entre les tombes ou ensembles funéraires et les différents éléments structurants du paysage — habitats, réseaux viaires, parcellaires — a permis de proposer des pistes de réflexion sur leur rôle au sein de l’espace vécu des populations gauloises. Enfin, la question de l’accès à ces tombes, encore conservées aujourd’hui, a été posée. Elle met en évidence une restriction importante, sans pour autant exclure la possibilité de rituels invisibles aux yeux des archéologues pour le reste de la population gauloise du second âge du Fer.
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Focusing on the central plains of Mediterranean Celtic territory during the second Iron Age, this doctoral research examined the evolution of tomb architecture and the strategies behind the placement of funerary structures, whether isolated or grouped. Recent contributions from preventive archaeology have greatly enriched the study of these tombs – discovered since the 19th century – and have made it possible to renew the analysis of their original forms. These plain structures, frequently affected by significant taphonomic processes and rarely visible on the surface, differ from the tumuli of the garrigues to which they seem to succeed. An initial detailed analysis of the construction of the tomb, from its initial digging to its final closure, aimed to address the technical and ritual gestures in all their complexity, while taking into account the variations that may reflect emotional factors related to the death of a relative. In a second approach, extended to the scale of the territory, the study of the proximity and visibility links between tombs or funerary complexes and the various structural elements of the landscape – settlements, road networks, and plots – has made it possible to propose new perspectives on their role within the lived space of the Gaulish populations. Finally, the question of access to these tombs, which are still preserved today, was raised. It highlights a significant restriction, without ruling out the possibility of invisible rituals for the rest of the Gallic population of the second Iron Age.







